Le marché du bois de chauffage en France

Le marché du bois de chauffage en France

La France est particulièrement riche en forêts, avec 17 millions d'hectares couvrant 31 % de sa superficie. Il est donc logique que le bois soit la première énergie renouvelable de France. Selon l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), cela équivaut à une consommation annuelle de 7,3 millions de tonnes équivalent pétrole. La filière bois dans son ensemble emploie environ 400 000 personnes et réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 60 milliards d'euros, dont plus de 22 000 emplois, et le chiffre d'affaires de la filière bois nationale représente environ 3 milliards d'euros. Ainsi, quelle croissance peut-on espérer pour le marché du bois de chauffage en France ?

Un marché qui montre de quel bois il se chauffe

En plus d’être une ressource abondante, le bois est aussi une ressource compétitive en termes de tarif. En témoignent les millions de Français qui y recourent chaque année pour chauffer leurs domiciles. Secteur en pleine mutation, les chauffages base bois sont de plus en plus avancés techniquement, affichant toujours plus de rendement et de moins en moins de particules fines nocives à l’environnement. L’étude menée par l’Observatoire des énergies renouvelables concernant le marché 2021 des appareils domestiques de chauffage au bois en dit long :

Après trois ans consécutifs de baisse, les ventes de tous types d’appareils confondus ont augmenté de 34 % entre 2020 et 2021. Cela représente approximativement un total de 422 000 appareils vendus. Les chaudières y sont bien représentées, doublant leurs ventes (+104,5 %). Remarquables, les appareils à granulés s’illustrent, dépassant pour la première fois les appareils à bûches en augmentant leurs ventes d’environ 50 %. Le chiffre d’affaires global résultant des appareils domestiques de chauffage au bois s’établit à 661 millions d’euros en 2021, en hausse de 45 % par rapport à l’année précédente.

Mais comment expliquer ce bond ? Plusieurs facteurs émergent du tas. La fin des chaudières entièrement à fioul annoncée pour le 1er juillet 2022 en est un. De plus, l’incertitude gazière (de plus en plus forte aujourd’hui du fait du conflit Russo-Ukrainien) et la montée des prix de cette ressource fossile poussent les ménages à migrer vers une alternative plus naturelle et en plein essor. Enfin, la mise en place de dispositifs incitatifs comme MaPrimeRénov’ facilitent cette transition.

Quel avenir prédire au marché français du bois de chauffage ?

La consommation d’énergies fossile est vouée à diminuer dans le futur. Cela devrait entraîner une augmentation significative des investissements dans l’industrie du bois et maintenir le dynamisme de la filière, en termes économiques et d’emploi notamment. La PPE prévoit de chauffer au bois 9,5 millions de logements, avec un appareil moderne et efficace d'ici à 2023 et 11,3 millions à l’aube de 2028. C’est donc un avenir brillant et chargé de promesses qui s’ouvre à notre bonne vieille bûche. Mais pour que ce développement soit réellement porteur de bénéfice, il faut le faire en parallèle des nouvelles directives européennes de qualité de l’air, fixant des seuils maximaux aux combustibles polluants. Ainsi, pour que le marché du bois de chauffage continue sur sa lancée, il devient de plus en plus crucial d’utiliser un matériel de dernière génération doté par exemple du label Flamme verte, qui aura un meilleur rendement et limitera les émissions nocives. Mais n'oubliez pas que pour les particules fines, un traitement des plus efficaces reste le ramonage annuel de votre chauffage au bois...